Symbole de longue date d'amour, de beauté et de longévité, le camélia a laissé sa marque dans la culture pop en tant que fleur emblématique de Coco Chanel, enseignant une leçon importante sur les préjugés dans Tuer un oiseau moqueur et pour MINIMUM et sa grand-mère, le floral représente la star de la K-pop elle-même.
« Chaque fois qu'elle fleurit, elle est toujours très excitée », dit MIN à propos des fleurs parfois inconstantes que cultive sa grand-mère. « Elle dit : 'Min-young, tu vas être comme la fleur qui a fleuri !' Vous allez très bien réussir. Elle me dit toujours ça.
Alors que juillet marque le 14e anniversaire de ses débuts avec son groupe de filles Miss A avec le hit instantané des charts K-pop « Bad Girl Good Girl », MIN peut sembler dépassé le point d'avoir besoin d'un tel encouragement (aussi adorable soit-il). Mais à l'occasion de son 33e anniversaire aujourd'hui, le 21 juin, la native de Séoul sort son tout premier projet complet avec Heure de grande écoute. L'EP de quatre titres ne tire pas seulement son nom de la chanson titre qui change de genre, mais agit comme un mantra à plusieurs niveaux.
« En apparence, cela signifie que c'est mon 'Prime Time' et que vous ne pouvez pas choisir quand aura lieu mon heure de grande écoute – personne ne peut me dire quand aura lieu mon heure de grande écoute », explique-t-elle dans sa plus longue interview. dans des années. « En interne, j'ai eu l'impression d'être très réprimé d'une manière dont je ne savais pas vraiment que j'étais réprimé : je n'ai pas dit ce que je pensais, donné une opinion ou dit ma vérité. J’ai toujours eu l’impression que je devais écouter mes aînés et les hauts responsables de l’industrie qui devaient choisir mon temps ou choisir ce que je fais.
Vêtue aujourd'hui de sweats confortables et surdimensionnés dans le confort du studio I LOVE DANCE à Manhattan, où elle répète fréquemment, donne des cours en tant qu'invitée et, finalement, a trouvé une équipe de musique et de production dans la nouvelle société Monstar Entertainment, MIN (née Lee Minyoung) a une tranquillité subtile et humble pour elle malgré le fait qu'elle ait passé la majeure partie de sa vie à se divertir. Après avoir travaillé à la télévision pour enfants sud-coréenne et rejoint l'agence K-pop JYP Entertainment au collège, une adolescente MIN a déménagé à New York pour une carrière solo internationale qui comprenait le mentorat de Lil Jon. Après des années de préparation, les plans internes de l'entreprise ont changé et elle a été présentée à ses futurs camarades du groupe. Fei, Jia et Suzy Quelques mois avant leurs débuts en tant que Miss A, le premier groupe féminin issu de JYP après que Wonder Girls soit devenu le premier groupe de K-pop à entrer dans le Hot 100.
« J'ai rencontré Jia et Fei une fois quand je suis arrivé d'Amérique en Corée, mais c'était tout », se souvient MIN. « Après trois mois, nous étions ensemble 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C'était dur, très dur… J'étais sous beaucoup de pression pour réussir et être au même niveau en matière de musique et de visibilité que vos rivaux ; Je devais atteindre la première place à chaque fois.
Alors que « Bad Girl Good Girl » a donné le coup d'envoi à la série de cinq années consécutives de singles du quatuor dans le Top 10 en Corée (dont cinq Top 10 sur Panneau d'affichage's World Digital Song Sales Chart), Miss A sort moins fréquemment au cours de sa troisième année alors que les carrières des membres décollent dans des domaines non musicaux comme le théâtre, la télévision, l'hébergement et le mannequinat, tandis que les membres chinois Jia et Fei équilibrent les opportunités en Corée et leur pays d'origine. MIN a réservé des rôles variés à la télévision et au cinéma, mais ses intentions initiales en matière de musique solo semblaient incompatibles avec la scène K-pop au rythme effréné et avec JYP Entertainment en pleine croissance.
« J'ai un grand respect pour JYP et nous parlons toujours », dit-elle à propos du fondateur et homonyme de la compagnie qui produit également de la musique pour ses artistes. « Il y a beaucoup de gens qui travaillent pour un groupe et je suis l'un des artistes. Ce n'est pas que mon opinion n'a pas d'importance – nous avons écouté l'opinion de chacun pour décider quoi que ce soit – mais cela dépend aussi peut-être du montant que vous gagnez pour l'entreprise et les gens pourraient alors vous écouter et votre opinion compterait davantage. C'est une grosse entreprise avec beaucoup de gens qui doivent être payés… et peut-être que pour certaines personnes, ce n'est qu'un travail. Mais pour les artistes, c'est leur vie. C'est ma vie – donner 14, 15 ans de ma vie. J'ai voulu sortir en solo [music]mais cela ne convenait pas et ne s'est pas produit.
Pour encourager davantage de musique Miss A et d'activités de groupe, MIN s'est retrouvée dans le rôle de « pacificatrice » parmi ses camarades du groupe vers la cinquième année du groupe. «Je crois que j'ai fait de mon mieux à ce moment-là», réfléchit-elle. « Mais je pense qu'il était déjà trop tard pour assumer ce rôle ou pour rendre tout le monde heureux. »
En effet, avant son cinquième anniversaire, Miss A sort ce qui sera son dernier album, Couleurs, dans Mars 2015. Alors que l'EP est devenu l'entrée du quatuor au palmarès le plus élevé et le plus long sur les albums mondiaux, les rumeurs concernant la discorde entre les membres ont commencé à affecter sa base de fans, et les spéculations médiatiques excessives ont conduit une jeune MIN à souhaiter qu'elle ait été plus soucieuse de son image.
Lauren Nakao-Winn
Lauren Nakao-Winn
« Je n'ai pas compris le désir des fans que nous soyons les meilleurs amis », admet MIN. « Je pense que tout le monde veut que cela soit vrai, mais je pense que c'est tout simplement très injuste. Si j'avais compris cela, je pense que j'aurais agi différemment. J'étais juste jeune et j'avais l'impression que j'aurais dû anticiper. C'est effrayant d'être devant des gens et devant une caméra, et j'aurais agi plus intelligemment.
Bien qu'elle soit caractérisée comme la danseuse principale courageuse de Miss A, arborant généralement un carré irrégulier et faisant preuve d'une flexibilité du talon au-dessus de la tête dans les vidéoclips, MIN dit qu'elle a commencé à lutter contre des niveaux élevés de doute et d'anxiété vers la troisième ou la quatrième année de sa carrière. À l’époque, les ressources en matière de santé mentale et l’utilisation des médias sociaux pour la communication directe avec les fans étaient loin d’être là où elles en sont aujourd’hui dans la K-pop, permettant aux rumeurs et aux trolls anonymes de se déchaîner à propos du groupe.
« Ce n'est pas parce que je sais danser et avoir l'air forte que je peux supporter ou gérer tous les mauvais côtés de l'industrie », dit-elle d'un ton neutre. « Tout ce que nous étions et ce que nous faisions était entièrement sous contrôle, donc j’ai l’impression que beaucoup de gens me voient d’une certaine manière. Les choses étaient davantage basées sur « l'image », mais je n'étais pas une personne forte, donc j'étais blessé par les commentaires et le harcèlement en ligne – cela me hantait tous les jours.
« Je ne regarde pas vraiment mes affaires en ligne. Je demande toujours à mes amis s'il y a du bon [comments] cela me remonterait le moral pour ma santé mentale et ils captureraient les bonnes. Mais à l’époque, naturellement, je faisais peut-être défiler vers le bas et voyais un mauvais commentaire, et je n’arrivais tout simplement pas à m’endormir. Partout où j'étais en public, j'ai commencé à me dire : « Oh, peut-être que cette personne pensait ça. » J'ai senti ma personnalité devenir très petite et réservée… J'ai encore du mal avec certaines choses et certains commentaires. D'une certaine manière, j'ai l'impression d'être méchant, tu sais ? C'est très injuste et triste, mais je ne veux pas m'attarder sur le passé et je ne veux entraîner personne vers le bas ; ce n'est pas moi. »
Fin 2017, le contrat de MIN avec JYP a pris fin et la société a annoncé la dissolution de Miss A. Alors qu'elle étudiait les offres des nouvelles agences, elle a « bloqué toute communication » et s'est cachée dans la maison de sa grand-mère comme espace sûr. Elle a failli s'inscrire pour rejoindre une émission de survie K-pop destinée aux idoles qui relancent leur carrière, mais sa grand-mère lui a déconseillé de le faire.
«Je pense que j'aurais fait un burn-out», se souvient-elle. «Je n'étais tout simplement pas prêt à affronter le monde après la fin de mon contrat avec JYP. J'étais dans un endroit vraiment sombre ; J'avais juste peur d'être dehors ou même d'être vue en public. J'avais tellement d'anxiété que si je n'étais pas vu, je pourrais éviter toute cette tension.
Des années plus tard, MIN revient lentement sur le devant de la scène avec un nouveau, visiblement ONU-attitude d'idole entendue sur des singles comme « Onion » de 2021 (avec des paroles comme « Je fume, je bois, je deviens méchant avec moi/ Sale, différent et désordonné/ Patient, confiant, fatigué/ Bébé, il y a des couches pour moi « ) et est retourné à New York (pour jouer dans la comédie musicale K-POP à Broadway fin 2022) s'installant avec son animal de compagnie poméranien Dan-chu. Elle attribue la ville en partie à son retour musical.
« C'est une agitation ; tout le monde se bouscule », pense-t-elle à propos de New York. «Je ressens juste cette ambiance et cette énergie dans la ville et chez les gens. Personne ne se soucie de savoir si vous êtes une putain d’idole de la K-pop. Personne ne se soucie de savoir si tu es quoi que ce soit.
Se libérer des attentes extérieures et renouer avec son amour de la musique et de la danse à New York se traduit par Heure de grande écoute album où MIN dit avoir la liberté de revenir et de s'éloigner de son image dans Miss A.
Le single de retour de MIN « PRIME TIME », mettant en vedette le rappeur Lil Cherry (qui a enrôlé MIN sur un album expérimental sorti en 2022), s'ouvre volontairement sur une ouverture hip-hop frappante et plus dure en guise de rappel à ses jours Miss A. Sa ceinture montante saute dans un rythme de club de Jersey avant que le tout ne soit écrasé dans un refrain glitch, pailleté et courageux.
« Personne ne me dit que je dois sortir mon album à une certaine heure ou avoir un certain poids à une certaine date », dit-elle, ce qui sert également d'hymne contre les stéréotypes et les faux-semblants de l'industrie de la K-pop.
« J'avais l'impression d'être une personne âgée, mais je ne suis pas une personne âgée ! » elle rit. « L'âge moyen est si jeune, surtout dans le monde des idoles, alors vous respirez cet air et le percevez comme ça… mais je fais ça juste parce que je je veux et je pense que c'est le moment où je peux pleinement [use] mon potentiel au maximum sans trop me soucier des exigences de qui que ce soit – c'est selon mes conditions.
Lauren Nakao-Winn
En écoutant l'EP, « SHIMMY (Skip) » utilise astucieusement une chanson coréenne de terrain de jeu comme base pour fixer des limites (« Je peux être n'importe quoi, tu ne peux pas me dire quoi chanter ») tandis que la pop légère et facile à écouter de «MAW» (pour «Might as Well») est une devise personnelle pour elle et sa grand-mère – qui clôt l'EP avec un enregistrement vocal surprise et édifiant sur «HAPPY PLANT (A Call From Grandma)».
« Elle est mon modèle », ne manquera pas d'ajouter MIN. «Chaque fois que je devais prendre une décision importante, je vais toujours vers elle et lui demande son avis. Elle dirait : « Autant le faire. » Alors que grand-mère est enthousiasmée par la musique de sa petite-fille (« Elle est tellement heureuse pour moi »), MIN veut également s'assurer que les auditeurs comprennent que la confiance en Heure de grande écoute résulte du fait de ne pas laisser le monde extérieur écraser ce qu'elle aime et qui elle aime à l'intérieur.
«Je veux donner aux personnes qui traversent le moment le plus difficile de leur vie un message d'espoir et d'encouragement», dit-elle. « J’ai l’impression que je pourrais m’identifier à eux parce qu’il y a eu tellement de hauts et de bas dans ma vie aussi. Je veux que les gens sachent que tout va bien et que vous n'êtes pas obligé d'abandonner votre vie. Ne le faites pas. Parce qu'il y a quelqu'un qui t'aime.
Les dernières secondes de l'EP font écho à cela : le rire ensoleillé de MIN et la râpe chaleureuse de sa grand-mère qui termine « Call From Grandma », se disant qu'ils s'aiment.
